Il m’est arrivé plusieurs fois de faire usage de la force avec mon fils de 4 ans.
Dernièrement, nous étions dans un quartier très fréquenté et très animé de Bruxelles : les trottoirs étaient pris d’assaut par les terrasses et de nombreux piétons, et certaines voitures roulaient à vive allure. Merlin fait mine de traverser sur le passage pour piétons, sans mesurer le danger qui se présente à lui et sans prendre les précautions qui s’imposent – selon moi – dans ces moments-là. J’ai crié son prénom en lui disant « non » et je l’ai traîné par le bras d’un pas vif pour nous mettre à l’abri. Je l’ai contenu dans mes bras un moment parce qu’il était fâché de ne pas avoir pu traverser tout seul (habituellement, il traverse sans donner la main), jusqu’à ce qu’il se calme et que je puisse lui partager ce qui était là pour moi, après l’avoir écouté.
Mon intention était de le protéger, et non de le punir.
C’est ce que Marshall Rosenberg appelle l’usage protecteur de la force versus l’usage punitif de la force.
Dans le premier cas, je suis connectée à mes besoins (celui de sécurité ici en l’occurence) et je ne porte aucun jugement sur ce que mon enfant a fait. Mon intention est de préserver mes besoins.
Dans le second cas, je porte un jugement moralisateur sur l’autre (ici l’enfant) qui a fait quelque chose de mal et qui mérite d’être puni et de payer pour ce qu’il a fait. Mon intention est de lui faire regretter son geste.
Une subtilité qui fait toute la différence dans la manière dont nous allons entrer en relation avec nos enfants.
Dans un monde où le paradigme du bien et du mal est hyper présent, les parents – dont la conscience est éveillée à une autre forme d’éducation – ont besoin de soutien, de se sentir en communion avec d’autres parents qui partagent les mêmes idées, de s’appuyer sur différentes expériences, de savoir qu’ils ne sont pas seuls. En ce sens, rejoindre un groupe de soutien à la parentalité peut être une stratégie pour prendre soin de soi.
Une façon comme de consolider ce en quoi nous croyons et d’accompagner nos enfants à intégrer, à leur tour, cette qualité d’être à laquelle nous invite le processus de Communication NonViolente.
Il est évident qu’ils seront sans doute amenés à côtoyer des personnes pour lesquelles l’accueil inconditionnel et le respect sont des notions plutôt vagues ou qu’ils fréquenteront des écoles où l’autonomie et l’interdépendance ne seront pas des valeurs partagées.
L’essentiel est de nous rappeler que nous avons au fond de nous la force de les préparer à faire face à la vie et à rester profondément humain.
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