Marshall Rosenberg, psychologue clinicien et collaborateur de Carl Rogers, était convaincu que « notre nature profonde nous porte à aimer donner et recevoir dans un esprit de bienveillance ». Il s’est alors intéressé, tout au long de sa vie, à 2 questions : « Comment se fait-il que nous puissions nous couper de notre bonté naturelle au point d’adopter des comportements violents et agressifs ? Et, inversement, comment certains individus parviennent-ils à rester en contact avec cette bonté naturelle même dans les pires circonstances ?* »
Il a été frappé de voir combien l’utilisation que l’on fait de nos mots a le pouvoir de nous couper de notre bienveillance naturelle. C’est ainsi qu’il a développé une manière d’être en relation favorisant davantage l’élan du coeur : la Communication NonViolente (CNV).
Souvent définie comme un outil, puisqu’elle s’intègre notamment au travers d’une pratique du langage, la CNV est avant tout une véritable philosophie de vie. Elle nous propose de mettre de la conscience sur la manière dont nous nous exprimons et dont nous entendons l’autre, et de voir ce qui facilite ou bloque la communication.
Dans les différentes situations que nous sommes amenés à vivre, la CNV nous apprend à distinguer nos pensées de nos observations, à accueillir et gérer nos émotions (comment nous sentons-nous ?), à tenter de les relier à leur cause (de quoi avons-nous besoin?) et à, ainsi, être en mesure de poser une demande précise, qui soit au service de nos aspirations de vie.
Mettre de la clarté sur ce qui se passe à l’intérieur de nous est le premier petit pas qui nous permet de développer notre capacité d’empathie et de nous relier à ce qui est vivant chez l’autre, installant alors les bases d’un dialogue constructif.
Le processus de CNV soutient, en d’autres mots, la transformation de nos pensées, jugements, critiques en observations, sentiments et besoins et développe notre capacité à prendre responsabilité en posant des actions au service de notre vie.
L’intention de la Communication NonViolente est véritablement de nourrir la connexion à soi et à l’autre afin de favoriser une qualité de relation où les besoins de chacun sont pris en compte de manière harmonieuse. Elle nous invite à ralentir et à prendre soin de la vie.
*Les mots sont des fenêtres ou bien ce sont des murs – Marshall Rosenberg