Le temps d’un voyage à l’étranger dont profite mon Amoureux.
Son séjour se termine, et avec lui 3 semaines durant lesquelles j’ai tenté d’adapter le rythme de mes pas à ceux de mon grand garçon.
J’y suis arrivée souvent, en organisant mon planning déjà et en me rendant disponible les soirs et les week-end; en demandant du soutien aussi, pour les soirées de pratique prévues de longue date (merci aux belles âmes qui partagent ma vie et et qui se reconnaîtront). Et cerise sur le gâteau, en nous envolant pour Rome le temps d’une semaine.
Pour autant, j’avais oublié cette sensation d’être seule maître à bord.
Mon avis est très similaire à ce que je vous ai déjà partagé : l’organisation du quotidien est plus simple à gérer quand mon Amoureux n’est pas là. Je n’attends pas de relais, il n’y en a pas. Et donc, j’assure, j’assume, je gère, je galère parfois.
Et c’est lorsque je galère que j’arrive, étonnament, à prendre un peu de hauteur : je me vois tiraillée entre ce que j’aime vivre dans la relation avec mon fils – du temps de partage de qualité, un rythme plus lent par exemple – et ce que je vis dans la réalité du quotidien quand je suis seule pour tout gérer – l’organisation métro/boulot/dodo.
J’ai par ailleurs pris conscience du fossé qui sépare, à certains moments, mes intentions éducatives de ce qui se vit vraiment dans la matière : Merlin fait beaucoup de demandes que je perçois comme des demandes de « permission » ou « d’autorisation », là où je suis convaincue qu’il est en capacité de faire des choix éclairés.
Consciente des besoins dont cela ne prend pas soin chez moi (légèreté, sérénité, liberté, respiration), je lui ai proposé de prendre un temps tous les deux pour redéfinir ensemble les règles de vie qui le concernent directement (écrans, sucreries, temps de jeux, …), de sorte – in fine – à ce que je minimise un maximum mes interventions. Non pas que je veuille avoir la paix (comme j’ai déjà pu l’entendre) mais parce que je me reconnais être encore parfois très directive dans certaines situations de la vie, là où mon fils a toutes les ressources pour y faire face en toute autonomie.
Être disponible, oui; pas à disposition. Et cela commence par revenir chez moi pour voir en toute honnêteté ce que je suis prête à lâcher. Ou pas… et en accepter les conséquences.