« Ne donnons jamais aux autres, ni aux institutions dans lesquelles nous vivons, le pouvoir de nous obliger à nous soumettre ou à nous rebeller. » Marshall Rosenberg

Je maîtrise bien la notion de rébellion 😉 et je vous en parle pour mettre un peu de clarté sur ce que Marshall nous propose ici.

Je n’ai pas la télévision, je ne lis habituellement pas les journaux (ni papier, ni en ligne) et durant les trajets en voiture je choisis de remplacer les flashs infos de la radio par une playlist Spotify.

J’avais réussi, jusque là, à prendre soin de moi et à me tenir éloignée des tourments du Monde, à choisir les informations dont je souhaitais disposer, en conscience des besoins qui étaient nourris dans l’instant, tout en prenant soin des sensibilités de chacun.

Depuis quelques semaines, je me suis surprise à « perdre » mon temps à lire et visionner tout un tas d’articles, de témoignages, de vidéos sur la crise qui nous occupe depuis mars dernier. Tout se dit, se contredit, se manipule, s’alimente et par là alimente mon mental! Et me voilà parfois complètement déconnectée de cet espace intérieur de confiance en la Vie qui m’anime habituellement.

Très connectée par contre, à ces moments-là, à ma part « rageuse » (clin d’oeil à une amie chère qui se reconnaîtra), que j’associe à ce que Marshall appelle la rébellion. 

Pour ma part, j’expérimente combien réagir aux événements extérieurs au départ de cet espace de rébellion est une source d’épuisement et me tire vers le bas. Je me sens très en colère, triste, impuissante, inquiète, dans une forme de dépendance puisque les événements ont le pouvoir (dans ce paradigme-ci) de me rendre joyeuse ou désolée, tranquille ou agacée. 

De l’espace de soumission dont nous parle Marsahll, cela pourrait être par exemple de porter le masque non pas parce que cela fait sens pour moi mais parce que je crains de me faire arrêter, ou de payer une amende, ou de ne pas supporter le regard d’autrui. J’entre dans une forme de victimisation et je ne prends pas responsabilité de mes actions. Je n’ai aucune conscience de mes besoins et l’autre est évidemment responsable de ce que je vis.

Dans les 2 cas, qu’il s’agisse de rébellion ou de soumission, je suis complètement coupée de la Vie et de mon pouvoir d’action. 

Et ce n’est pas à cela que j’aspire. J’aspire à vivre libre, au départ d’un espace de paix et d’ouverture, et je suis prête à assumer les conséquences de chacun de mes choix, en conscience. Je veux pouvoir décider d’aller au bout de mes convictions et manifester, de manière non violente, ma désapprobation face à toutes ces mesures contradictoires imposées pour faire face à la crise ou décider de porter le masque parce que j’ai à coeur de soutenir, par ce geste, le travail du personnel soignant et de contribuer à ma mesure à l’effort collectif.

Rester connectée à ma liberté intérieure, qu’importe les événements extérieurs. 

Et si c’était votre cheminement à vous aussi ? 

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