Laissez-moi vous raconter deux petites histoires de notre quotidien…

– Il y a quelques semaines, en allant rendre visite à une amie, j’ai emporté 2 tee-shirts de notre fils devenus trop petits pour lui afin de les offrir à son petit garçon. Quand mon amie a déballé le paquet, notre fils s’est mis à pleurer à chaudes larmes : il ne comprenait pas pourquoi SES tee-shirts étaient offerts et voulait que je les reprenne. Surprise par sa réaction, mon premier réflexe a été de lui expliquer, avec ma raison d’adulte, pourquoi je les offrais à son copain.

– Du haut de ses 3 ans et demi, notre fils a une bibliothèque qui déboooooorde de bouquins (je tombe souvent sous le charme d’ouvrages tous plus beaux les uns que les autres et j’ai, à ce niveau, assez peu de remords quant à mes achats compulsifs, assumés en conscience). Bébé Balthazar a été LE personnage central de nos histoires du soir pendant les 2 premières années de vie de notre loulou. Notre fils adorait! Et puis, il a grandi, sa curiosité aussi, et d’autres personnages ont succédés à Bébé Balthazar. Nous lui proposions régulièrement de les relire mais il leur préférait de nouvelles histoires. J’avoue que j’étais fan des bouquins, moi aussi, et si j’étais désolée qu’ils n’éveillent plus son attention, je trouvais à la fois dommage qu’ils ne puissent pas profiter à d’autres enfants et à émerveiller leurs nuits. Je me suis décidée, un jour de rangement, à les emporter et à les proposer à ma boutique de seconde main préférée, où ils ont trouvé un nouvel acquéreur. Les semaines se sont écoulées et puis, un matin, notre fils nous a demandé où étaient les petits livres de Bébé Balthazar. Quand je lui ai expliqué que je les avais vendu, il s’est décomposé… et je me suis « contentée » à ce moment-là de lui expliquer raisonnablement pourquoi je m’en étais séparés. Il y a quelques jours, je l’ai entendu partager à son papa que : « tu sais, papa, maman, elle a vendu tous mes livres de Balthazar et je suis très triste, c’est pas chouette ».

Je vous partage ces deux anecdotes afin d’illustrer combien, parfois, les décisions que nous prenons et qui nous semblent tellement évidentes et/ou sans conséquences majeures peuvent avoir un impact sur les émotions de nos enfants, plus ou moins vécu douloureusement selon la situation.

Dans les deux cas, passé la surprise, je suis allée à la rencontre de notre loulou en quittant mon espace de raison pour le rejoindre là où lui en était avec les événements et j’ai pris soin d’accueillir les émotions qui étaient les siennes à ce moment-là. J’ai commencé par lui présenter mes excuses en lui partageant que je n’avais pas mesuré combien cela le rendait, semble-t’il – triste et que je pensais « bien faire » (rappelons-nous que l’enfer est pavé de bonnes intentions 😉 ). Je l’ai soutenu dans la mise en mots de ce qui était là pour lui et j’ai pu comprendre qu’il aurait aimé que je lui demande si c’était ok pour lui que je donne ses livres et ses vêtements. Ce à quoi je me suis engagée pour l’avenir.

En lien avec l’approche de la Communication Consciente et Responsable, le dialogue de la seconde anecdote pourrait être celui-là (en fonction de l’âge de l’enfant, l’idée étant de rendre le dialogue fluide):

– c’est le parent qui s’exprime ici –

O : « Mon coeur, quand j’entends que tu expliques à papa ce matin que tu te sens triste et que c’est pas chouette que je me sois séparée de tes livres… »

S : « …je me sens (au choix) surprise/perplexe/émue/désolée/peinée/embêtée… « 

B : « … parce que (au choix) j’ai vraiment à coeur de nourrir la confiance/de préserver la relation/de prendre soin… –

D : « … est-ce que c’est ok pour toi si, la prochaine fois, on organise le tri des jouets/des vêtements ensemble ? « .

Si les enfants ont cette capacité à vivre leurs émotions avec une forme d’intensité puis de revenir à l’instant présent, il importe à mes yeux que nous, adultes, puissions les accompagner dans la gestion de ces émotions. Et cela demande implicitement que nous soyons nous-même en capacité d’accueillir nos propres émotions.

Je vous accompagne dans ce cheminement qu’est également l’accueil de nos maladresses de « grand » tout en allant à la rencontre de ce qui se vit pour nos enfants. Rappelons-nous que nous pouvons nous excuser et que si les émotions de nos enfants sont accueillies inconditionnellement, nous préservons sans aucun doute la qualité de la relation ❤

Copyright Photo : Aurore SQUELARD

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